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Si la Réserve fédérale ne fait que défendre des indicateurs économiques solides dans un contexte de polarisation, la prochaine récession pourrait être plus profonde (2/2)

  • Langue de rédaction : Coréen
  • Pays de référence : Tous les payscountry-flag
  • Économie

Création: 2024-10-23

Création: 2024-10-23 18:56

(Suite de la première partie ci-dessous)


Si la Réserve fédérale ne fait que défendre des indicateurs économiques solides dans un contexte de polarisation, la prochaine récession pourrait être plus profonde (2/2)


Le gouvernement américain continue d'emprunter massivement et de dépenser, maintenant l'économie nationale sur sa trajectoire de croissance passée, tout en ne faisant que semblant de lutter contre l'immigration clandestine. On observe que cela maintient l'emploi malgré les taux d'intérêt élevés. On pourrait presque dire qu'il s'agit d'une croissance artificielle.

Certains indicateurs montrent toujours une forte résistance, tandis que d'autres montrent déjà un ralentissement. Cependant, dans l'ensemble, les indicateurs que la Réserve fédérale utilise principalement comme référence ou qui sont mis en avant par les médias, tels que le PIB, les dépenses de consommation personnelle (PCE) et l'emploi non agricole (total nonfarm), affichent une forte croissance.

Lorsque les liquidités restent abondantes pendant une longue période, comme l'histoire du capitalisme le montre souvent, les inégalités s'aggravent. Si l'on considère cela, le fait que les indicateurs soient passés d'une phase de surchauffe à une phase de normalisation pourrait signifier que certains perçoivent déjà des signes de récession.

Comme le montre l'article ci-dessous publié en août dernier, et comme le montrent également des articles récents similaires, déjà 60 % des Américains déclarent ressentir une récession. Ce n'est pas 10 à 20 %, mais 60 %, ce qui signifie que, parmi la classe moyenne et les classes inférieures, les signaux d'une conjoncture économique défavorable sont perçus depuis un certain temps.


Aujourd'hui, la situation n'est pas très différente en France et aux États-Unis. On observe notamment des signaux négatifs chez les petites et moyennes entreprises.

Lorsque même l'économie américaine, la plus forte, affiche de tels signaux, il est logique de penser que la situation réelle dans les pays européens, en France et dans les autres pays est encore plus proche d'un ralentissement ou d'une récession économique.


Aux États-Unis, les principaux indices de référence utilisés par la Réserve fédérale et le gouvernement montrent toujours une forte croissance, et des membres de la Réserve fédérale évoquent à nouveau un ralentissement du rythme des baisses de taux d'intérêt. Les indicateurs montrent qu'il n'y a pas de raison de se précipiter.

Cependant, cette situation ambiguë, où les indicateurs moyens ou représentatifs semblent bons, mais où les classes populaires connaissent déjà une récession, présentée comme une période de "bonne croissance" prolongée, pourrait avoir des conséquences négatives sur les classes moyennes et inférieures, qui pourraient être épuisées.

Cela pourrait engendrer un effet boomerang, provoquant une prochaine récession beaucoup plus profonde que la normale. C'était le contenu de l'article précédent que j'avais écrit. C'est pourquoi je disais que si la situation actuelle, présentée comme une période de bonne croissance, se prolongeait, la récession suivante serait probablement beaucoup plus grave.


Goldman Sachs a récemment estimé qu'il y a de fortes chances que le marché boursier américain sous-performe le rendement des obligations d'État ou l'inflation au cours des 10 prochaines années. Cela signifie que le rendement des investissements boursiers, compte tenu de l'inflation, devrait être négatif au cours des 10 prochaines années.

Mais si les investisseurs institutionnels considèrent cette prévision comme réaliste, le rendement annuel du marché boursier se maintiendra-t-il légèrement positif, juste en dessous du rendement des obligations ? Si certains organismes pensent ainsi, ils devraient réduire leurs positions boursières au profit des obligations, ce qui devrait normalement entraîner une baisse du rendement des actions inférieure aux prévisions.

Personnellement, je pense que Goldman Sachs a probablement sous-estimé la probabilité d'une deuxième crise de type Grande Dépression au cours des 10 prochaines années, en publiant une prévision prudente. C'est peut-être pour laisser une trace historique ?

Si la Réserve fédérale ne fait que défendre des indicateurs économiques solides dans un contexte de polarisation, la prochaine récession pourrait être plus profonde (2/2)


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